Claude HONNET, Maçon

 

        En 1947, Marcel Honnet, qui est né à Dolus, vient s'installer à Louans, comme maçon, dans la maison de son grand père. Il se déplace à moto, il ne possède guère plus que  sa brouette et sa truelle ;  ses clients se chargent de lui faire venir sur place les matériaux nécessaires. Il a bientôt deux compagnons et achète son premier camion en 49.

        Claude naît le 31 mars 1945 et commence à travailler  en sortant de l'école. Il a un contrat d'apprentissage de 3 ans: il suit des cours par correspondance. C'est le deuxième contrat d'apprentissage que fait son père . Claude rejoint une équipe de trois maçons.

Il fait son service militaire en 64, en  revient en 65 pour travailler 20 ans avec son père. Marcel  prend sa retraite en 85, à 62 ans.

        Les premiers temps sont durs, et Claude embauche pour reformer une équipe de quatre ..l'arrivée d'un nouveau précède le départ en retraite de Monsieur Lorillou...  Depuis 1998 ,ils sont six :  Claude, le patron, Gilbert, Daniel (le beau-frère), André, dit Dédé , Franck,(un des deux fils Honnet, nés en 1973) et Yohan, qui terminera son apprentissage en septembre 2003.

        La relève est assurée : Claude laissera la place à son fils  en décembre 2004.et pour reprendre l'entreprise Franck devra suivre une formation à la chambre des métiers.

        Beaucoup des  maisons du bourg datent des années  1895 – 1906. Marcel Honnet a,  pour sa part , construit une partie de l'ancienne maison des Foret ( au coin de la rue de la Gare), la maison de madame Thierry, celle ou a habité Paul Boileau ,( ces deux là sont en pierre), la maison des Launay, des parents Thomas, de Gilles et Françoise Foussier....

        Actuellement, l'entreprise Honnet ne fait plus que de la restauration mais depuis 17 ans elle n'a jamais manqué de travail et il y en a aujourd'hui pour 9 mois d'avance. Claude ne fait pas de publicité, son rayon d'action reste de 15 Kms environ, même si le nombre des maçons a  bien diminué : il y en a presque deux fois moins qu'il y a 20 ans et cette absence de reprise tient sans doute à la dureté du travail mais plus encore au fait qu'il a été bien longtemps péjoratif  d'être maçon : on mettait dans le bâtiment ceux qui ne savaient pas lire .....

        L'entreprise est affiliée au syndicat FFB (Fédération Française du Bâtiment) et elle  reste au 39 heures.

        Si le métier entraînait des semaines  de 60 heures l'été et de 48 heures l'hiver, il s'est maintenant considérablement allégé, on soulève moins de charges et elles sont plus légères ( la norme européenne pour les sacs de ciment est de 35 Kg depuis juillet dernier).

        Chez les Honnet, la première bétonnière est arrivée en 56 (et elle est toujours là avec sa cuve en fonte), le compresseur, sert à sabler, à projeter l'enduit, à faire fonctionner le marteau piqueur ou la bêchette pour les tranchées...Tout cela est plus agréable et l'on va beaucoup plus vite.

Il faut cependant subir le mauvais temps qui empêche de travailler lorsqu'il gèle (il faut savoir gérer l'équipe et lui garder du travail de démolition par exemple). Et lorsqu'il pleut les cirés rendent les mouvements difficiles et dessous, il fait toujours trop chaud .....

        Après avoir beaucoup refait de crépis, dans les années 60, on revient maintenant à la pierre , que l'on remet à nu, on refait de vraies (et de fausses) pierres; on voit à nouveau le travail du maçon...!

        On regarde ce qu'ont fait les anciens, les vieilles  maisons de tuffeau, , les églises....

                   Chantal Vinerier et Denis Launay,

                                               ( avec l'accord de Claude et Franck Honnet) .

Franck

Claude